Blanches et dodues, vertes et graciles, violacées parfois, c'est la pleine saison des asperges.
Nous ne vous conseillerons pas mesdames, mesdemoiselles, d'en chercher sur les trottoirs en compagnie de la douce Irma et de ses consoeurs, qui "'allaient aux asperges" afin d'améliorer le train de vie de leurs julots.
Curieuse expression née de la forme assez phallique du délicieux légume... un peu fluet peut-être? Mais c'est que nos asperges sont peu de chose comparées à celles venues de Ravenne qui étaient servies sur les tables délicates de la Rome antique. Imaginez... un botte de trois asperges pouvait peser jusqu'à une livre. On les mangeait coupées en rondelles et assaisonnées d'épice. C'est bien plus tard qu'on inventa en France la sauce blanche.
France qui fut longue à donner sa place à la délicieuse asperge; au XV° siècle, on en vendait par-ci par là, à la criée. C'est La Quintinie, jardinier en chef du potager du Roy à Versailles qui trouva le moyen de la faire pousser sur couche en toutes saisons et les fit apprécier par Louis XIV. Mises à la mode par le monarque, les dames de la cour se régalèrent à leur tout d'asperges et tout particulièrement du "Potage aux asperges rompues et des asperges mitonnées dans de la crème fraîche et assaisonnée de muscade."
1 commentaire:
les alsaciennes sont plutôt violacées ... nous avons certainement mangé les dernières ce mardi...
bonne journée
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