« La
coqueluche est une maladie terrible pour les enfants et pour ceux qui les
soignent. Elle est contagieuse par l’haleine de l’enfant malade ou par
l’application des lèvres sur un verre, une tasse, une cuillère qui aurait servi
à l’enfant malade et qui n’auraient pas été lavés. Elle est facile à
reconnaître à cause des quintes, avec difficulté de reprendre la respiration,
qui en sont le principal symptôme.
Quand
on n’arrête pas la coqueluche dès le principe, les quintes se rapprochent et
deviennent plus longues, surtout la nuit ; les vomissements surviennent
surtout après avoir mangé.
Quand
la toux menace de devenir coqueluche, l’enfant tousse plus la nuit que le jour
et tousse par quintes.
Voici
le traitement que j’ai vu appliquer avec le plus de succès, et qui a même
quelquefois arrêté la coqueluche dès son début.
Prenez
cinq ou six feuilles de belladone, mettez-les dans une cuvette, versez dessus
de l’eau fraîche et laissez-la s’évaporer dans la chambre de l’enfant…
Comtesse de Ségur - La Santé des enfants
C’est avec raison que Sophie de Ségur n’utilise
que les feuilles de la belladone et encore, en usage externe, car cette Belle
Dame est dangereuse. Ses baies mortelles contiennent de l’atropine, une
substance qui tire son nom d’Atropos, celle des Parques dont le rôle était de
trancher le fil de la vie. Dix baies de belladone sont mortelles pour un homme,
une seule pour un enfant.
Jadis les sorcières en fabriquaient un
onguent dont elles usaient pendant les nuits de sabbat.
D’autre part, Sainte Hildegarde de
Bingen cicatrisait les plaies profondes au moyen de cette recette :
« Prendre un peu de graisse d’oie, de cerf et de bouc, dans la mesure où
on peut s’en procurer, et y ajouter un peu- à peu près la goutte que contient
une plume- de suc de belladone […] et en enduire légèrement les plaies.
Les belles dames d’autrefois utilisaient
la belladone pour donner plus d’éclat amoureux à leur regard et le jus des
baies écrasées leur servait de fard à joues. C’est ainsi que la morelle
furieuse est devenue Belle Dame.
La belladone, bien qu’ayant tendance à
se raréfier, pousse un peu partout surtout en terrain calcaire. Ses feuilles
ovales ressemblent à celles du noyer mais sont molles au toucher. Elle montre
en été des fleurs en clochettes d’un brun violacé. C’est au centre du calice
que se montre la dangereuse baie noire et luisante, qui a la taille d’une
petite cerise.
Si dans un coin ensoleillé de votre
jardin, vous découvrez la terrible belladone, signalez-là par une pancarte bien
visible et faites en sorte que les enfants ne puissent en approcher ?
1 commentaire:
En homéopathie, idéale pour contrer la fièvre et/ou le mal de tête. "J'ai testé pour vous" ! :)
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