Le poupin... kékséksa???
Eh bien voilà: il commence comme une gibelotte , avec un lapin.
Un lapin découpé en morceaux, que vous ferez revenir dans un peu d'huile.
Dès qu'il sera doré, vous ajouterez des lardons fumés, quelques oignons sauciers, du thym du laurier et deux clous de girofle.
Vous saupoudrez de farine et arrosez d'un bon vin blanc; dans mon pays natal on prend du "Gris de Toul".
Mais...mais... c'est une gibelotte de lapin que vous cuisinez-là, protestez-vous...
Oui, mais attendez la suite: nous avions bien l'intention de cuisiner un lapin et il était presque cuit, lorsque, c'était un dimanche, des hôtes de passage se sont annoncés; il fallait rallonger le lapin, mais chez le boucher ne restait qu'un demi lapin. Pour deux convives supplémentaires, c'était tout à fait convenable. Mais le temps de faire revenir ce demi lapin pour l'ajouter dans la marmite, des amis sont passé et le temps de prendre un kir, un vrai avec crème de cassis et bourgogne aligoté (ne gâchez jamais un bon cassis avec du champagne et encore moins l'inverse), on a entendu:"oh dis donc, ça sent bon! çà donne faim!"
Et là, l'incorrigible chroniqueuse qui parle d'abord et réfléchit après: "Mais restez donc! on rajoute des assiettes , c'est si simple!"
Mais il habite ici un être raisonnable, qui coince la chroniqueuse en cuisine et lui fait observer qu'on était déjà juste en lapin, qu'il n'y en a pas d'autre et que de toute façon, il ne serait pas cuit...
Certes!!!
Mais vous qui fréquentez ce blog savez qu'on me prend rarement au dépourvu.
J'avais, de la veille , un poulet rôti auquel ne manquait qu'une aile et un morceau de blanc.
Flegmatique, la chroniqueuse a découpé le poulet , l'a ajouté à la marmite, a fait bouillir de l'eau dans laquelle elle a fait cuire les nouilles plates qui de temps immémorial accompagnent la gibelotte dans sa famille... Tiens au passage, un oubli, il faut dans la gibelotte quelques carottes et des champignons si possible pas de Paris, mais de saison; des trompettes des Maures ou des girolles par exemple...
Enfin, vous passez les nouilles, vous les arrosez d'eau froide pour éviter la colle et vous posez la passoire à la place du couvercle pour les garder chaudes. Cette passoire que vous allez soulever pour ajouter une giclée de crème.
On passe à table et on sert dans les gamelles (en hiver, le plat de faïence refroidit tout et maintenant les cocottes sont jolies).
Tout le monde se régale, quand les commentaires arrivent: il est bon, ce lapin!-Mais non, c'est du poulet (et mon... euh, non..censure!), Mais non, c'est du lapin- T'as déja vu une aile de lapin? - Et la cuisse, c'est une cuisse de lapin, çà? -Mais enfin, c'est quoi cette bête???
Et votre chroniqueuse qui a réponse à tout, olympienne:
"Cette bête , eh bien... c'est du poupin!!"
2 commentaires:
Quel régal, de bon matin, de lire la chroniqueuse au poupin !
ce fumet qui vient jusqu'à moi, en plus je ne connaissais pas le poupin ! rires
ah rire rrirrre ! j'aime bien le civet avec une polenta : hummmm !
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