Les soirs violets et verts de la Provence, - les jaunes aurores des étés francs-comtois;- l'immobile fumée, bleu de pervenche, qui comble la vallée où Fès s'endort, piquée de feux, dans l'odeur des copeaux de cèdre;- une nuit de cristal, en hiver, qui tinte à tout choc;- la mer, et puis la mer, et encore la mer, qu'un jour le brouillard avait couverte et assourdie, qu'un autre jour (le 2 août 1914) constellait de méduses à frange mauve;- le lever du soleil sur une plage où trente courlis, qui avaient voyagé par la tempête, séchaient leurs plumes et leurs longues pattes;- une source de mon pays natal, si bien cachée dans un bois que je croyais être seule à boire la petite convulsion régulière qui la soulevait hors d'une coupelle de sable rouge...
Et vous voudriez que je choisisse?
COLETTE - Belles saisons
2 commentaires:
collette beau ciel k
l'autre matin tôt je partais chez ma kiné
et j'ai vu le lever du soleil comme le tien
parce j'avais déjà le tien dans l’œil et je m'étais dit c'est bête à paris il n'y a pas de lever de soleil
si
bye
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