dimanche 30 juin 2013

La confiture des Quatre fruits rouges. + alma nature 2024

A la Sainte Berthe
Se cueille l’avoine verte
Si elle n’est pleine que de lait
Il faut laisser mûrir le blé.


C’est une confiture rare, composée de cerises griottes, de fraises, de groseilles, et de framboises en parts égales.
Il faut que les quatre fruits puissent être récoltés en même temps, ce qui n’arrive pas chaque année.
Les groseilles sont en général de bonne composition, il y en toujours. Mais vous pouvez avoir raté la taille des framboisiers qui vexés, ne donneront pas. Les fraises sont convoitées par limaces et escargots qui arrivent toujours à leurs fins en dépit des filets et grillages protecteurs. Quand aux cerises… ah, les cerises !... entre les gelées tardives et les étourneaux voraces, il n’est pas rare qu’on doive s’en passer.
Ajoutez à cela les fantaisies climatiques qui incitent les quatre fruits à ne pas mûrir en même temps….
Vous me direz qu’en notre siècle technologique, tout jardinier possède un congélateur dans lequel il peut conserver les premiers arrivés en attendant la maturité des autres, mais… ce n’est pas pareil !
J’ai même connu de rusées ménagères qui cuisaient leur confiture fruit par fruit, pour les mélanger dans une cuisson finale. Tricheuses ! Pendant que vous y êtes, allez donc acheter vos quatre fruits rouges en grandes surfaces et… tiens, pourquoi pas ? la confiture toute faite dans les rayons !
Enfin, cette année, la chance vous a souri, vous avez vos quatre fruits mûrs à point, en même temps. Alors, c’est tout simple : vous les pesez épluchés et dénoyautés, vous ajoutez dans la bassine livre pour livre de sucre (roux si possible), quelques noyaux de cerises pour le parfum (et la fortune de votre dentiste) ; vous mélangez. Laissez reposer une nuit.
Le lendemain, cuisson rapide, car attention ! ces fruits, à l’exception des fraises, sont pleins de pectine, n’en faites pas de la pâte de fruits. C’est bon aussi, remarquez…
Ecumez au fur et à mesure et ne jetez pas l’écume. Tiède, sur du pain bis frais tartiné de beurre salé, c’est un goûter magique.
Un moyen simple de savoir si votre confiture est à point ; laissez-en tomber quelques gouttes sur une assiette. Si elles se figent sans couler, arrêtez le feu.
Remplissez les bocaux de confiture encore chaude ; rebouchez-les et laissez refroidir tête en bas.
Et voilà, le lendemain votre confiture rare est prête pour accompagner le petit déjeuner.
Mais, me direz-vous, pourquoi vous donner tout ce mal : cueillette longue, épluchage minutieux, cuisson, mise en bocal et … le plus fastidieux : le nettoyage des ustensiles et de la cuisine où tout colle, tout est devenu rouge et sucré ?
Oui, pourquoi toute cette peine alors qu’on trouve d’excellentes confitures toutes faites ???
C’est tout simple : par amour !
Amour du jardin qui vous a donné les fruits, amour aussi de ceux qui vont s’en régaler.
Oui, la confiture des quatre fruits rouges, c’est de l’amour en bocal.

2 commentaires:

Enitram a dit…

Ici, je l'appelle confiture du jardin mais cette année encore pas de cerises et pas encore de framboises et très peu de fraises alors...

Veronica B a dit…

Tiens au fait, ayant fait la nuit blanche, fort sympathiquement, je suis entrain de manger de la confiture de Goyave faite par Bernadette de Lavernette à Madagascar :)))) t'en veux ???