jeudi 1 août 2013

Jardins de plume +alma nature 2024


 Je me souviens ainsi d’avoir vu au pied des hautes tours de la ville d’Oebalus, aux lieux où le noir Galèse arrose de bondissantes sculptures, un vieillard de Coryce, qui possédait quelques arpents d’un terrain abandonné et dont le sol n’était ni docile aux bœufs de labour, ni favorable au bétail, ni propice à Bacchus. Là pourtant, au milieu des broussailles, il avait planté des légumes espacés, que bordaient des lis blancs, des verveines et le comestible pavot ; avec ces richesses, il s’égalait, dans son âme, aux rois ; et quand, tard dans la nuit, il rentrait au logis, il chargeait sa table de mets qu’il n’avait point achetés. Il était le premier à cueillir la rose au printemps et les fruits en automne ; et , quand le triste hiver fendait encore les pierres de gel, et enchaînait de sa glace les cours d’eau, lui commençait déjà à tondre la chevelure de la souple hyacinthe, raillant l’été trop lent et les zéphyrs en retard. Aussi était-il le premier à voir abonder ses abeilles fécondes et ses essaims nombreux, à presser ses rayons pleins de miel écumant ; les tilleuls et les lauriers-tins étaient pour lui extrêmement féconds ; et autant l’arbre fertile, sous sa nouvelle parure de fleurs, s’était couvert de fruits, autant il cueillait de fruits mûrs à l’automne. Il transplanta aussi et disposa par rangées des ormes déjà grands, et le poirier déjà très dur, et d’épineux pruniers portant déjà des prunes, et le platane prêtant déjà ses ombres aux buveurs…

1 commentaire:

Jeanmi a dit…

Ah oui j'aime toujours Mouloudji Brassens, quand à la paix qui ne l'aimerait pas ? Mais cela reste un vœu pieux ! Ce gouvernement a enfin compris que les temps ne sont plus à la piétaille sur les champs de bataille. Je pencherais volontiers vers une simple force d'autodéfense comme l'Allemagne. A quoi servent nos 60 chars Leclerc et nos quelque rafales dont personne ne veut ?