mercredi 20 janvier 2010

La vie des champs

"Même aux jours de fête, il est des travaux permis par les lois divines et humaines. On peut, sans scrupule, détourner le cours d'un ruisseau, entourer ses moissons d'une haie, tendre des pièges aux oiseaux, brûler des ronces et plonger ses brebis dans une eau salutaire. Souvent le villageois presse la marche lente de son âne, dont les flancs sont chargés d'huile et de fruits grossiers; et, à son retour de la ville, il rapporte une meule ou un gâteau de poix.... Quelques laboureurs veillent, pendant l'hiver, à la lueur d'une lampe, et taillent le bois résineux en forme d'épis, tandis que, charmant par des chansons l'ennui du travail, leurs femmes promènent à travers les fils de la toile la navette bruyante, ou font bouillir sur le feu le doux jus de la vigne, et écument avec un rameau la liqueur qui frémit dans l'airain." VIRGILE - Géorgiques

3 commentaires:

Odile a dit…

Je vais me répéter, mais ce qui me frappe vraiment, à la lecture des textes que tu nous proposes, Pomme, c'est la concordance qu'il peut y avoir entre l'époque que décrit Virgile, et la vie qui devait être celle de nos ancêtres paysans... jusqu'à la révolution industrielle. Je relis Henri Vincenot en ce moment, qui décrit la vie menée aux côtés de ses grands-parents bourguignons entre 1900 et 1920... Eh bien, c'est très proche de ce qui est écrit là !

J'aime bien l'illustration aussi. Qu'est-ce que c'est ?

Merci Pomme et bonne journée.

P a dit…

Ce que tu dis est juste! Je me souviens des étés passés dans la ferme de mon grand-oncle près de Belfort: les moissons et les foins à la faux et au râteau; la charrette et le cheval; les paniers de casse-crôute qu'on portait aux hommes quand ils étaient au champ d'Aclair au "sur la Preusse", les deux plus grandes pièces etc.. etc... C'était dans les années 50.
Et quand on voit maintenant ici en Beauce, les tracteurs avec stéréo et air con...ditionné; ils battent des centaines d'hectares en moins d'une semaine, ils travaillent à la lumière électrique jusqu'à minuit passé, tout malheureux arbre qui viendrait à pousser histoire gentiment de leur faire un peu d'ombre est impitoyablement abattu... dès lors qu'il a le tronc assez gros pour rapporter quelques sous bien entendu... Ah! m'en parle pas... tous des boeux....
les illustrations viennent d'un agenda que j'ai acheté il y a quelques années; je les ai toutes sur l'ordi et je peux te les envoyer si tu veux
Bises
PP

Odile a dit…

Oui Pomme je veux bien, c'est gentil de ta part. Ca me permettra d'illustrer quelques unes des fiches de mes ancêtres.
Voici mon adresse mail :
descerisiersodile@gmail.com
Merci !