Renard qui dort la matinée
N’a jamais la langue emplumée
Pour des nèfles ou pour des prunes ?
Le néflier est un sauvage qui ne se laisse ni tailler ni traiter (même si la nèfle est parfois qualifiée de « cul de singe »). Il était pourtant commun autrefois, livré à son élégante anarchie dans les jardins des maisons coloniales d’Algérie.

Quant à la prunelle, certes « pour des prunes » ne vaut pas grand-chose, mais on tient à la « prunelle de ses yeux ».
Comme les nèfles, tu cueilleras les petites boules noires du prunellier après les premières gelées de novembre. Elles sont âpres et astringentes, mais aussi toniques. Tu les mangeras cuites, en liqueur, en sirop, en marmelade.
Pour la liqueur, procure-toi : un litre d’eau de vie, que tu verseras sur 250gr de prunelles séchées, dénoyautées et broyées. Laisse-les macérer un mois et demi. Puis, remue, passe. Fais un sirop avec 750gr de sucre et un peu d’eau. Ajoute le sirop à la macération ; met en bouteilles et attend un mois avant de goûter.
Randonneurs à pied ou à cheval, si vous avez une petite soif et que vous êtes loin d’un point d’eau, cherchez des prunelles et sucez-les ; surtout ne croquez pas ! au bout d’un moment, le peau se fendra et vous serez désaltérés par la chair tiède et délivrée d’acidité.
Il est aussi un dénommé Prunelle que les lecteurs de Spirou connaissent bien ; avec sa pipe et sa barbe en collier il est le supérieur hiérarchique et le mentor souvent au bord de la déprime de l’ingérable Gaston Lagaffe.
2 commentaires:
D'où l'expression : "Travailler pour des nèfles" ?
Exact... elle vient de là...
Les nèfles ou le Roi de Prusse... même combat!
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