mercredi 22 février 2012

+ alma nature 2024

A SAINT JOSEPH
BON TEMPS BON AN


Le temps du Carnaval va de l’Epiphanie au début du Carême. Il finit un mardi, le Mardi Gras, dernier jour où l’on peut manger de la viande. On en profite pour faire la fête avant le temps de pénitence. On organise des défilés, on se déguise et on circule masqué
Au moyen âge on célébrait la fête des fous où tout était permis En mémoire de temps anciens où la coutume était, chaque année,  de sacrifier le souverain, on brûle le bonhomme Hiver après l’avoir sacré roi du Carnaval . Il est conseillé d’en rire.
Le diable est de toutes les mascarades ; il  séduit les filles qui reviennent enceintes et accouchent d’un monstre. Dans le Jura, à Saint Claude, la « Compagnie des « souffle-à-cul » est chargée de chasser les démons qui se nichent sous les jupes.
Le diable peut aussi se cacher dans un masque ; il arrive que les personnes qui en portent ou qui se déguisent disparaissent. Si l’on croise un enterrement, ôter le masque sous peine de ne plus pouvoir l’enlever.
Survivance des fêtes d’Isis et de Cybèle les déesses étaient portées sur des chars en forme de navire (char naval)
Désormais les confettis ont remplacé les œufs crus, que vous utiliserez plus avantageusement en confectionnant des « Beignets de Carnaval ». Qu’ils s’appellent bugnes, merveilles ou oreillettes, selon les régions, ils sont toujours faits de pâte frite sucrée.
Dans certains villages, ils étaient distribués au nom des morts de l’année. Dans d’autres,  enfants et conscrits allaient en récolter de maison en maison.
  Bretons et Tourangeaux n’en mangez jamais le Mercredi des Cendres : ils sont, ce jour là, pleins crapauds.
 Les  Francs-Comtois les consomment pour éloigner les moustiques.

En Lorraine, ma tante Titine les confectionnait selon cette recette :

Une livre de farine, quatre œufs, 100gr. de sucre, 100gr de margarine, un petit verre de mirabelle et quelques gouttes de fleur d’oranger.
Elle pétrissait le tout pour en faire une boule assez sèche mais souple.
Après un bon temps de repos, elle l’abaissait au rouleau à pâtisserie, et découpait à la roulette des figures géométriques, fendues en leur centre, et souvent passait un coin dans la fente. Une fois plongés dans la friture bien chaude, ils prenaient des formes étranges et tarabiscotées.
Elle  surveillait attentivement la chaleur de la bassine : les beignets devaient atteindre une belle couleur dorée. Si par malheur ou distraction une tournée avait un peu noirci, pour éviter le déshonneur et en dépit de nos supplications, elle la jetait aux poules. Ceux dont la couleur était réglementaire étaient sortis à la « cumrosse » et égouttés sur un torchon (on utilise maintenant du papier absorbant), puis saupoudrés de sucre glace.
Nous étions prêts à nous brûler pour les goûter encore chauds et le plus dur était  d’en laisser une quantité décente arriver jusqu’au dîner.

Quand nous avons plus tard, habité Paris, tous les ans à la fin de l’hiver, un colis arrivait. Il contenait une boîte en métal cubique où dormaient, enneigés de sucre poudreux, et précédés d’un fort parfum de mirabelles, les merveilles d’or de la tante Titine.


2 commentaires:

Veronica a dit…

Ce sont vraiment des merveilles que faisait Tante Titine !
Miam miam miam

Vu par Doume a dit…

le carême : un très bon thème !
D.